INTERPROFESSION Val'hor se mobilise sur tous les fronts

Troisième accord reconduit jusqu'en 2014, nouvelle gouvernance, lancement du Manifeste pour une cité verte, promotion de la démarche Plante bleue, préparation de la nouvelle campagne de publicité... autant de dossiers pris en charge par le nouveau bureau de Val'hor.

Pour Dominique Douard, le nouveau président de Val'hor élu lors de l'assemblée générale du 28 septembre (1), le travail de remise à plat de la gouvernance mené à bien par son prédécesseur Philippe Moinet, va permettre à Val'hor de poursuivre efficacement son travail. Cette nouvelle gouvernance attribue plus d'autonomie aux trois familles de la production, du paysage et du commerce, avec notamment une partie du budget qui sera alloué directement à chaque famille pour des actions spécifiques.

Des finances assainies Ce budget sera aussi cadré que les années précédentes, mais Val'hor peut se féliciter d'avoir atteint son objectif de consolidation de ses fonds propres plus rapidement que prévu, grâce à une décision de justice qui lui a été favorable sur le dossier de la participation du commerce moderne à l'effort interprofessionnel. Les grandes surfaces, et autres points de distribution modernes non spécialisés, qui ont un espace de vente dédié aux fleurs et plantes, sont aujourd'hui contraints de payer, et depuis cette décision de justice de grandes enseignes ont payé. Cet argent a permis à Val'hor de constituer les 2,5 millions de fonds propre nécessaires pour engager ses actions compte tenu du décalage entre les engagements de programme et l'entrée des cotisations. Avec cet assainissement de ses finances, l'Interprofession horticole a fait la preuve de sa capacité à mobiliser les moyens nécessaires pour mener à bien ses projets... un argument de poids pour pouvoir compter sur l'appui des Pouvoirs publics.

Un cercle vertueux pour convaincre les décideurs Fort de ses deux ans de consultations et de réflexions, le « Cercle Cité Verte » d'Erik Orsena propose son « Manifeste pour une Cité verte ». Ce fascicule d'une quinzaine de pages devient le fer de lance d'une ambitieuse stratégie d'influence auprès des pouvoirs publics et commanditaires. Toutes les utilités du végétal dans la société en mutation ont été étudiées. La situation de la filière a été décortiquée, et Eric Orsenna a voulu que ce manifeste serve à poser des valeurs communes pour que les métiers de la filière travaillent vraiment ensemble.

Un label écologique pour la filière Après deux ans de rodage, tout est prêt pour le lancement de l'opération de labellisation des producteurs sur des critères objectifs de respect de l'environnement. L'expertise de l'Institut technique, un accès facilité à des journées de formation et une campagne de sensibilisation des producteurs devrait assurer le décollage de cet ambitieux projet déterminant pour la filière.

Un nouveau style pour la prochaine campagne de publicitéVal'hor prépare pour cette fin d'année un nouveau cycle de campagnes publicitaires basé sur une étude poussée de l'image du végétal et du comportement du consommateur vis-à-vis des produits et des services de la filière. Confiée au CSA, cette étude a permis de définir l'objectif de la campagne et le coeur de cible, deux éléments communiqués aux agences mises en compétions pour élaborer les campagnes de publicité 2011 / 2012. L'objectif principal retenu est de transformer les prédispositions actuellement favorable des consommateurs vis-à-vis du végétal, en acte d'achat. Un objectif secondaire vise à « déringardiser » les produits et la filière. Pour sa cible, la campagne va délaisser les deux extrêmes : d'un côté les conquis forts consommateurs, experts (13 % de la population) et initiés (20 %), et de l'autre les réfractaires non consommateurs (8%). La cible visée va concerner les occasionnels avec les sympathisants (24 %), les amateurs (15 %) et les profanes (19%). Reste à trouver le bon message, « l'insight » pertinent, la petite musique qui sonne juste et qui déclenche le passage à l'acte.

F.G.